09 janvier, 2006

TANGER ON AIR



Grand soleil sur Paris et Tanger s’apprête à entrer en studio. En effet, dans quelques minutes va débuter la quatrième session d’enregistrement du nouvel album, un peu moins d’un an après la première.
Chaque fois le même protocole : on installe pour huit jours un studio éphémère à Saint-Ouen (Mains d’œuvres) et travaillons en comité restreint - Tof, Did et moi - au rythme d’un nouveau titre achevé tous les deux jours.
Chacun arrive plus ou moins avec des notes, mais il arrive souvent qu’elles ne servent pas. Nous restons grisés avant tout par les chevauchées aveugles sur des terres vierges et non répertoriées. Ainsi la thématique « Faits divers » prévue à l’automne 2004 et abondamment documentée n’a jamais été suivie.
Cette fois, les choses sont différentes car ce nouvel opus de Tanger a d’ores et déjà annoncé sa couleur. La douzaine de morceaux issus des sessions précédentes a désormais pour titre de travail: Ma civilisation.
Voici dans l’ordre chronologique de leur apparition, les chansons existantes, et pour certaines déjà jouées en public au concert parisien du 21 septembre dernier :
- Février 2005 : Le cyclotron, Désormais, Radio passivité
- Avril 2005 : Météorites, La fée de la forêt, Roulette russe et poing américain, Le bon usage du vent
- Août 2005 : Lipstick Memory, La langue rose, Il y a un ange
Issus de ces sessions et en cours : un Dub, The threat (une ballade en anglais) et Par une étrange couture.

Même si cette fois, l’objectif de cette session est plutôt de finaliser les titres en cours, refaire des voix et de manière générale, cerner plus précisément le « son » de cet album, il est vertigineux de penser que dans huit jours, il y aura sans doute une moisson de deux ou trois titres totalement nouveaux. C’est toujours un miracle.

Je vais tenir un journal de ces jours que je publierai quotidiennement sur les murs de Château Gonzo.
Voilà, c’est parti.

PS : pour 2006 souhaitons à tous les justes, aux héros, aux résistants, aux exclus de touts poils, à tous les sourds aux tambours du pouvoir, à tous les incarcérés dans les mâchoires de l'emploi une année 2006 mémorable : pleine de chance et de révélations, pleine de grâce et de transports; pleine de congrès sexuels au sommet et de bonheurs vifs, pleine d'histoires d'amour irradiantes et contagieuses. Bref souhaitons leur une digne occupation de leur temps.
Souhaitons à l'ennemi (cf une note précédente) une année dégueulasse, pourrie, la fin de leurs impunités scandaleuses et de leurs privilèges de pouffiasses. Bref souhaitons leur de bien serrer le guidon entre leurs blancs chicots, une fois leur frein rongé ils finiront tout sourire dans le mur de la honte.