DOLCE VITA

TANGER
La réécoute des titres dernièrement enregistrés avec Tanger se passe sans surprises : les faiblesses se renforcent, les forces s'épanouissent. Le pont des Arts me surprend, je redoutais de m'en fatiguer très vite, le duo avec Nina est toujours aussi touchant et les impros avec Renaud ramènent au Tanger des origines.
En écoute au château cette semaine :
Outre le Cat Power (cf note plus bas)

Au hasard d'une visite au mégastore des Champs, j'ai mis la main sur un album créditant David Sylvian et Steve Jansen ! Je n'en revenais pas. Comment ai-je pu passer à côté de la nouvelle ? Je n'ai vu aucune critique dans la presse musicale française. Le collectif qui réunit les deux frangins et Burnt Friedman s'appelle 9 horses et leur premier album a pour titre Snow borne sorrow. Soit neuf titres dont on pouvait redouter qu'ils soient principalement instrumentaux, mais pas du tout, c'est de neuf chansons neuves dont il s'agit, neuf chansons où l'on retrouve intacte la voix du beau David, accompagné par des collaborateurs réguliers (Sakamoto, Keith Lowe à la basse, Arve Henriksen à la trompette), mais aussi une nouvelle venue : Stina Nordenstam.

Après enquête, ce projet sorti l'automne dernier sur Samadhi sound (label de Sylvian) rassemble des titres réalisés entre 2001 et 2005 en Allemagne et aux USA. Sylvian explique lors d'un long entretien radio que l'assemblage du projet a eu lieu par correspondance. Sakamoto a ainsi enregistré les cordes à new-York et envoyé le tout par mail, idem pour les autres. Aucune véritable séance de studio n'a rassemblé les intervenants.
Ce qui ne pèse pas à l'écoute : Snow borne sorrow est un album au sound design d'orfèvre, méticuleux et inspiré, une des plus belles réussites de 2005.
Wonderful world : le titre d'ouverture, puissant, cordes cinématiques et vocaux marelle de Stina Nordenstam, sur tom basse tendu et contrebasse de killer.
Atom and cell : réponse de Sylvian au 9/11, vocaux gospel - Didn't you promise us poetry ? - sur compte à rebours digital, quincaillerie de lamasserie et flûte perdue aux derniers étages.
Snow borne sorrow : la chanson titre, "Heartbeat" revisité - Let the children come to me -, blues sous toxine Trickyenne, avec reptation de trompette in a silent way.
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