21 octobre, 2005

UN ANGE À NOTRE TABLE


"Il y a un ange" est en boîte. Après trois jours de séances intenses, la chanson est apparue dans une version qui nous enchante au point qu'elle ouvrira sans doute l'album. Quatre minutes en apesanteur, un tempo de slow, des choeurs séraphiques : un petit joyau...
Après plus de dix années de collaboration avec Tof et Did, les milliers d'heures de vol ensemble à la vitesse du son ont établi un protocole désormais bien rôdé. Chacun a sa place, sa fonction et en jouit. La "fratermitié" qui nous lie et l'autonomie technique désormais acquise nous permettent de travailler dans un mood particulièrement calme et fluide : une sorte de veillée fascinée autour de chaque chanson. Ces deux jours ont été un pur bonheur et cela s'entend dans le résultat.

Du côté des labels, V2 ne sera pas la prochaine maison de disques de Tanger. Le D.A n'a selon lui, pas obtenu le soutien qu'il espérait de la part de son supérieur (un ancien de chez Labels qui n'avait déjà pas voulu signer Tanger à ses débuts en 97...). Au regard de la politique de signatures, le label paraissait pourtant adapté au cas Tanger et la personnalité même du D.A. m'avait rassuré. Nous aurions pu travailler ensemble, je crois, cependant je redoutais que notre vieille connaissance pose problème.
Sans doute qu'un meilleur contrat nous attend ailleurs...

Et ailleurs ce sera peut-être au Village vert. Un label formé à l'origine pour Autour de Lucie et qui a grandi avec Télépopmusik et avec Luke maintenant. La rencontre a eu lieu hier matin, et c'est tout simplement la meilleure rencontre à ce jour. "Il y a un ange", fini la veille, a été inclus parmi les maquettes présentées. J'ai un bon feeling, réponse dans une quinzaine.



Mercredi soir, avec les gars, découverte de l'expo "John Lennon, unfinished music" à la Cité de la Musique. Ce parcours dans la vie d'un Beatles est agréable et totalement fétichiste. À voir et écouter : des manuscrits, des dessins (pas terrible d'ailleurs les nus de John...), des films, des objets de culte, la reconstitution d'une séance à Abbey Road avec Georges Martin. Devant la vitrine consacrée aux objets siglés Beatles (jouets, petites culottes...) on retombe en enfance.
En fin d'expo, le film réalisé par Depardon à Central Park une semaine après l'assassinat est très émouvant. Dix minutes durant, (le temps du magasin de pellicule) Depardon cadre avec sobriété parmi la foule silencieuse.
Les experts risquent d'être déçus : pas de révélations, peu de pièces originales parmi les instruments exposés (Yoko Ono s'étant opposé par exemple au prêt du grand piano blanc d'Imagine par exemple), peu de costumes également. Cependant pour les autres, c'est un bon trip à faire sur un nuage. Il y a aussi un trip Yellow submarine pour les enfants. Recommandé.




Autre Beatles qui fait parler de lui ces jours-ci : Mc Cartney, vient de sortir un album magnifique, on n'en revient pas... Les titres lents sont high class : "Jenny Wren" (solo de duduk à pleurer), "This never happened before", "Riding to vanity fair", "How kind of you" qui marche par endroits sur les territoires de Robert Wyatt. "Too much rain" semble avoir échappé à Coldplay. Recommandé.

En boucle sur ma platine mentale en ce moment : "I bet you look good on a dancefloor" des Arctic Monkeys (clip d'enfer !) et le refrain de "Tripping" de Robby Williams : why do you think we should suffer in silence ?

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

tu ressemble vraiment à la photo de John Lenon paps.
gros bisous

8:57 PM  

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